Florange: l'exécutif critiqué, ArcelorMittal assure qu'il respectera ses engagements
Le groupe ArcelorMittal s'est voulu rassurant vendredi soir affirmant qu'il respecterait ses engagements concernant le site de Florange (Moselle) au moment où le gouvernement fran,ais essuie une pluie de critiques pour sa gestion de ce dossier.
"Le groupe a pris des engagements précis et affirme de la manière la plus formelle qu'ils seront tenus", déclare ArcelorMittal dans un communiqué en guise de mise au point intitulé "Feuille de route industrielle 2013-2018".
Ces déclarations interviennent alors que plusieurs éditorialistes se sont décha,nés vendredi contre l'éxécutif, parlant de "déroute" du Premier ministre Jean-Marc Ayrault et d'"échec" du président Fran,ois Hollande.
L'opposition ne s'est pas privée de mêler sa voix au concert des critiques.
Jean-Fran,ois Copé, président proclamé mais contesté de l'UMP, a déploré vendredi un "manque de visibilité" de la politique gouvernementale. L'ancienne ministre de la Justice Rachida Dati (UMP) a regretté le "camouflet honteux" infligé par Mittal avec la "complicité" du gouvernement.
Au sein même du PS, deux courants de l'aile gauche du parti, dont l'un animé par le ministre Beno,t Hamon, ont appelé vendredi le gouvernement à mettre en place la "nationalisation temporaire" de Florange.
Le ministre de l'Economie Pierre Moscovici a rejeté "les critiques et les remarques faisant état de trahison et de na,veté".
"Par rapport à Mittal, ce gouvernement est exigeant et vigilant. Il n'y a pas de chèque en blanc, il n'y a pas d'abandon, il n'y a pas de recul, il y a un accord, dont nous vérifierons pied à pied, pas à pas la mise en oeuvre et l'application, sans aucune faiblesse", a-t-il assuré.
Dans sa feuille de route, ArcelorMittal compte lui aussi "mettre un terme aux différentes lectures et interprétations imprécises, voire erronées",
ralph lauren pas cher.
Florange restera une "référence en Europe"
Il assure que Florange a "vocation à demeurer un site de référence de la sidérurgie en Europe".
La semaine dernière, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault avait annoncé que l'accord avec ArcelorMittal prévoyait un investissement de 180 millions d'euros en cinq ans.
Le groupe sidérurgique précise que les premiers investissements financiers seraient effectifs "dès le premier trimestre 2013".
Il a ajouté que 13 millions d'euros seraient consacrés à la recherche et développement du projet Ulcos.
Prototype de haut-fourneau innovant, Ulcos est censé faire de Florange une vitrine de nouvelles technologies de production de l'acier beaucoup moins polluantes.
Le groupe a affirmé qu'il mobiliserait "sans attendre, dès le début de l'année 2013, un programme de recherche et de validation technologique en s'appuyant notamment sur l'expertise et le savoir-faire de son centre R&D de Maizières-lès-Metz (...)".
"Ces éléments confirment la crédibilité et la robustesse des actions engagées par le Premier ministre et le gouvernement", a fait valoir Matignon vendredi soir, confirmant la nomination du sous-préfet de Thionville,
Ralph Lauren Homme, Fran,ois Marzorati, à la tête d'un comité de suivi des engagements d'ArcelorMittal.
Jeudi, la Commission européenne avait annoncé qu'ArcelorMittal avait retiré, en raison de problèmes techniques, une première version d'Ulcos d'un appel d'offre pour obtenir des financements communautaires. La nouvelle avait exaspéré les salariés et alimenté la suspicion sur l'accord passé entre les deux parties.
ArcelorMittal a déclaré enfin qu'un comité central d'entreprise était prévu le 13 décembre "pour informer sur la procédure d'information-consultation à venir".
"Le groupe s'engage à conduire un dialogue social exemplaire pour parvenir à un accord collectif qui soit basé exclusivement sur le volontariat, les dispositifs de gestion des fins de carrière et la mobilité interne au site", a-t-il insisté.
ArcelorMittal entendait réduire la voilure en raison d'un marché de l'acier en surproduction.
Le site de Florange emploie 2.700 personnes, dont 629 étaient concernées par l'hypothèse d'une fermeture.
Les nerfs à vif, des métallos CFDT conduits par Edouard Martin avaient mené jeudi une action éclair devant les caméras au pied des hauts-fourneaux. Ils ont affirmé qu'ils les occuperaient si la direction tentait de couper leur alimentation en gaz.
Si la tension semblait être retombée depuis la veille, M. Martin a néanmoins averti que les métallos restaient "prêts à prendre possession de l'outil" industriel.