Athènes dément toute discussion autour d'un défaut sur la dette
ATHENES (Reuters) - Il n'y a aucune discussion au sujet d'un défaut de la Grèce sur sa dette et le pays pourra attendre la mi-novembre pour bénéficier de sa prochaine tranche d'aide internationale, a déclaré mardi le ministre grec des Finances."Il n'y a aucune discussion autour d'un défaut", a déclaré Evangelos Venizelos lors d'une conférence de presse.La Grèce a annoncé dimanche qu'elle n'atteindrait pas les objectifs de déficit qui lui ont été assignés par ses bailleurs de fonds internationaux pour cette année et la suivante. Athènes table désormais sur un déficit de 8,5% du produit intérieur brut (PIB) en 2011.La récession plus marquée que prévu explique que les objectifs budgétaires n'aient pas été atteints cette année, a expliqué le ministre, jugeant nécessaire un soutien public pour permettre à Athènes de se conformer à sa nouvelle prévision de déficit."Si l'appareil d'Etat ne marche pas et que nous n'avons pas la cohésion et la solidarité nationales nécessaires, il est évident que nous pourrions avoir des problèmes avec notre objectif de 8,5%", a-t-il dit.Evangelos Venizelos a ajouté que les mesures d'austérité annoncées par le gouvernement grec avaient modifié le ton des négociations avec la tro?ka (Fonds monétaire international,Abercrombie And Fitch France, Banque centrale européenne, Commission européenne) et que ses partenaires européens s'inquiétaient davantage des réformes structurelles que des mesures purement budgétaires en elles-mêmes.PAS DE MESURES SUPPLéMENTAIRES"Nous n'aurons pas besoin de mesures supplémentaires, elles ne sont pas nécessaires, tant que nous restons constants", a-t-il dit.Le ministre a indiqué qu'Athènes proposerait 880 millions d'euros d'obligations comme collatéral à l'intention de la Finlande, qui réclame des garanties pour participer au deuxième plan de renflouement de la Grèce. Selon lui, aucun autre pays européen n'a demandé à bénéficier de cette possibilité.Réunis lundi à Luxembourg,Abercrombie e Fitch, les ministres des Finances de la zone euro ont différé d'un mois leur décision sur le versement de cette prochaine tranche d'aide financière, initialement prévue mi-octobre."Si c'est le même accord que celui négocié avec l'IFI (Institut de finance internationale, qui représentait les banques dans les négociations avec la Grèce, NDLR) mais seulement avec des chiffres différents, alors l'analyse juridique va être la même: si c'est un échange volontaire alors typiquement ce ne sera pas un événement de crédit", a déclaré David Geen à Reuters.Harry Papachristou,Soldes Converse, Renee Maltezou et Peter Graff; Natalie Huet et Jean Décotte pour le service fran?ais, édité par Gregory Schwartz