Séisme en Turquie: le bilan passe à 534 morts, arrivée de l'aide internationale
ERCIS, Turquie (AP) ― La pluie et la neige sont venues s'ajouter jeudi aux difficultés des milliers de sans-abri dans l'est de la Turquie, où le bilan du séisme de dimanche s'est encore alourdi pour atteindre 534 morts et quelque 2.300 blessés, selon les autorités, qui ont accepté l'aide internationale.Au moins 185 rescapés ont été sauvés des décombres depuis que le tremblement de terre de magnitude 7,2 a frappé la province de Van, non loin de la frontière iranienne, a précisé le centre de crise du Premier ministre.Quelques "miracles" ont éclairé les journées -des rescapés étant encore retrouvés trois jours après la catastrophe- mais les opérations ont également été marquées par la découverte de centaines de corps et quantité de répliques, qui ont parfois déclenché une nouvelle panique.Jeudi,Tod's S.p.A, une secousse de magnitude 5,4 -selon le centre de sismologie de Kandilli- a frappé la province voisine d'Hakkari. Pris de peur, des habitants se sont rués dans les rues. Si aucun dommage n'a été signalé, la cha?ne de télévision NTV a rapporté que des personnes s'étaient légèrement blessées en tentant de sauter par la fenêtre. L'épicentre du tremblement de terre était situé à environ 150km au sud de celui de dimanche, qui a détruit au moins 2.200 batiments.Au spectacle de désolation dans la région de Van, sont venues se mêler la pluie et la neige pour compliquer un peu plus les conditions de vie des milliers de sans-abri. D'après l'agence météorologique nationale, des chutes de neige intermittentes devraient se poursuivre ces trois prochains jours.Les autorités turques ont commencé à distribuer davantage de tentes, après avoir reconnu les problèmes rencontrés dans la distribution de l'aide aux rescapés.L'assistance internationale, notamment israélienne, commence parallèlement à arriver sur place,tods shop, après la décision d'Ankara d'accepter l'aide étrangère.Isra?l, qui entretient des relations tendues avec la Turquie, a envoyé des unités de logement d'urgence, des couvertures et des vêtements. L'Allemagne a dépêché des fournitures, dont des tentes et des unités de chauffage. C?té fran?ais, un avion convoyant un lot important de grandes tentes familiales devait être en mesure de quitter Paris jeudi pour Erzurum, centre logistique des secours, en fonction de la planification définie par les autorités turques, selon le Quai d'Orsay.La Grande-Bretagne, elle, a annoncé l'envoi de 1.000 tentes pouvant abriter quelque 5.500 personnes, sans compter des contributions venant de Russie et d'Ukraine.Dans un élan de solidarité, plus de dix télévisions ont organisé un téléthon, récoltant un peu moins de 62 millions de livres turques (25 millions d'euros) pour l'aide aux sinistrés.La Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge a lancé un appel à contributions à hauteur de 10 millions de francs suisses (8 millions d'euros) pour l'assistance à 50.000 sinistrés.A Ercis, ville la plus touchée par le séisme, des familles partagent des tentes. Certaines personnes ont passé une quatrième nuit dehors, sous des couvertures, à la lueur de braseros, attendant des nouvelles des disparus ou gardant un oeil sur les maisons endommagées.Le Croissant-Rouge et plusieurs organisations humanitaires islamiques ont installé des cuisines de fortune et préparé des soupes et du riz avec des haricots."Il fait de plus en plus froid, mes enfants toussent. Je ne sais pas combien de temps nous devrons rester ici", témoigne Sermin Yildirim, enceinte de huit mois et mère de jumeaux. Elle partage avec son mari et ses enfants une tente avec quatre personnes qui font partie de leur famille éloignée. Son appartement dans un immeuble de trois étages n'a pas été endommagé mais Sermin et les siens craignent d'y retourner. "Nous attendons d'avoir notre propre tente", dit-elle.Si la cohabitation se passe plut?t bien, d'autres personnes affichent leur insatisfaction de devoir vivre sous un même bout de toile, comme Muhlise Bakan, 41 ans, mécontente de partager les lieux avec la deuxième épouse de son mari, Hamide. "J'ai quatre enfants, elle en a cinq", explique-t-elle. "Nous dormions dans des chambres séparées dans notre maison, maintenant, nous dormons c?te à c?te".Muhlise Bakan reconna?t cependant que les deux femmes sont "plus proches" depuis qu'elles luttent ensemble contre les épreuves. En Turquie, où la loi ne reconna?t pas les mariages avec plusieurs femmes, certains hommes outrepassent les textes dans le sud-est lors de cérémonies acceptées par les conservateurs.Aux conditions de logement précaires, viennent s'ajouter des ennuis de santé pour certains rescapés. "Je suis très malade, j'ai besoin de médicaments", confie Kevsel Astan, 40 ans, qui a subi une transplantation rénale il y a plus de quatre ans. Endommagé lors du séisme,tods shoes, l'h?pital où elle était traitée a d? être évacué et les médecins s'occupent des urgences. APcr/v335/477-com/nc