CYCLISME. Tour de France Le 99e Tour de France, qui s'élancera demain de Liège, en Belgique, semble devoir se résumer à un duel d'Anglo-Saxons entre l'Anglais Wiggins et l'Australien Evans depuis le forfait d'Andy Schleck, blessé, et l'absence p... Celine Classique 1 › 2 L'Australien Cadel Evans, à gauche, et l'Anglais Bradley Wiggins font figure de grandissimes favoris pour ce Tour de France 2012 (photos ASO) Celine Portefeuille Le duel a commencé il y a quelques semaines déjà sur les routes du Dauphiné Libéré. Au coup de force de Cadel Evans, vainqueur de la 1re étape entre Seyssins et Saint-Vallier après s'être échappé dans l'ultime difficulté du jour, Bradley Wiggins avait répondu par un coup de massue lors de la 4e étape entre Villié-Morgon et Bourg-en-Bresse, un contre-la-montre de 53,5 km. Parti deux minutes derrière l'Australien, l'Anglais a terminé l'épreuve en l'ayant en point de mire. Le vainqueur du Tour de France 2011 concédait ce jour-là 1'43'' au coureur Sky. Un gouffre. Tout aussi impérial lors des étapes de montagne et entouré par une équipe étincelante - Rogers et Froome respectivement 2e et 4e du général final -, Bradley Wiggins a profité de ce qui est généralement la dernière grande répétition avant la Grande Boucle pour se poser en grand favori du prochain Tour de France qui s'élance demain de Liège et affirmer sa supériorité sur un Cadel Evans qui semble pourtant le seul à pouvoir empêcher son sacre annoncé. Pistard de grand talent (triple champion olympique et quintuple champion du monde de poursuite individuelle et par équipes, champion du monde de l'américaine), grand spécialiste du contre-la-montre sur route (plus de quinze victoires dans l'exercice depuis ses débuts professionnels) et grimpeur émérite depuis qu'il a perdu du poids et effectué un gros travail en altitude en 2009, le leader du Team Sky a le profil idéal pour remporter ce 99e Tour de France qui fait la part belle aux rouleurs qui savent grimper avec ses 101,4 kilomètres d'épreuves chronométrées et ses trois arrivées au sommet seulement. sac celine pas cher Des alliés de circonstance ? Un profil qui est aussi celui de Cadel Evans. Sauf que l'Australien, vainqueur sortant, semble aujourd'hui un peu moins fort que l'Anglais dans tous les domaines. Pour ce qui est des contre-la-montre, c'est une certitude. Or, avec la centaine de kilomètres de chrono que compte cette 99e Grande Boucle, l'Australien accusera certainement entre 1'30'' et 2'30'' de débours sur l'Anglais. Un temps qu'il lui faudra rattraper en montagne. Le souci, c'est que lors du dernier Dauphiné Libéré, il n'a jamais semblé en mesure de lâcher Wiggins lors des ascensions. Pour rêver à un doublé, BMC et Cadel Evans devront donc dynamiter la course en montagne. C'est encore plus vrai pour Vicenzo Nibali (Liquigas), Fränk Schleck (Radioshack) et Jürgen Van den Broeck (Lotto Belisol). L'Italien, le Luxembourgeois et le Belge seront les principaux outsiders de l'épreuve, les plus à même en tout cas d'éviter que la course se résume à un duel. « Wiggins est l'homme à battre, a confirmé hier Vicenzo Nibali. Avec ce qu'il a démontré depuis le début de la saison, c'est lui le favori. En ce qui me concerne, j'ai spécialement préparé le Tour de France, notamment lors d'un stage en montagne à San Pellegrino, et j'ai pu voir la semaine passée lors du championnat d'Italie que les jambes étaient bonnes. Etant bon descendeur, comme il y en a pas mal cette année, cela peut être bon à exploiter. » Plutôt limités dans l'exercice de l'effort solitaire, Nibali et ses deux compères n'auront a priori comme seule planche de salut qu'une course de mouvements. Ils auront en tout cas un même intérêt à faire « exploser » le peloton dès que le profil des étapes se durcira. « Si ces mecs-là roulent pour faire trois, c'est dramatique, confiait hier Jean-René Bernaudeau. Les Sky ont prouvé qu'ils étaient costauds et si personne ne fait un travail de sape pour ouvrir des brèches, ils gagneront leur pari. » Ils pourraient trouver des alliés de circonstance avec des garçons comme Ryder Hesjedal (Garmin) surprenant vainqueur du dernier Tour d'Italie, Levi Leipheimer (Omega Pharma Quick Step), qui avouait hier « être dans une position idéale puisque la pression est sur Evans et Wiggins. Moi, on ne m'attend pas », Juan José Cobo (Movistar), lauréat du Tour d'Espagne 2011, Samuel Sanchez (Euskatel Euskadi), Robert Gesink (Rabobank), Michele Scarponi (Lampre) ou encore Janez Brajkovic (Astana). celine luggage Des alliés qui pourraient également être français avec Rolland ou Voeckler, les duettistes du Team Europcar. « Les Sky ont impressionné tout le monde sur le Dauphiné et c'est vrai que Wiggins et Evans font figure d'épouvantails mais, selon moi, le Tour reste ouvert car ni Wiggins ni Evans n'ont jamais dominé un grand tour comme Contador ou Armstrong, affirme Pierre Rolland. Il peut se passer plein de choses. » De là à ce qu'un Français gagne le Tour, par contre, cela semble encore impossible. Pour le meilleur jeune 2011 comme pour le quatrième de la dernière édition, handicapé ces derniers temps par une douleur au genou, mais aussi pour Jean-Christophe Peraud (AG2R-La Mondiale) et Jérôme Coppel (Saur-Sojasun), l'objectif sera de s'installer dans le top 10. Quant à troubler le duel annoncé entre Evans et Wiggins, il ne faut, par contre, pas rêver. Pas cette année. La nouvelle vague bleue Tony Gallopin, 24 ans, Radioshack-Nissan Le petit Gallopin est à bonne école, couvé par son oncle Alain, l'un de ses directeurs sportifs. Il dispute son deuxième Tour après une première expérience sans fard. Il aura le redoutable honneur de côtoyer quelques légendes, Fränk Schleck, Andreas Klöden, Jens Voigt et Fabian Cancellara qu'il avait piloté pendant la campagne des classiques flamandes. Natif de la région parisienne, Tony Gallopin est passé pro chez Auber avant de rejoindre Cofidis deux ans plus tard. Il a remporté une étape du Tour du Luxembourg et le classement général de la Coupe de France en 2011. Thibaut Pinot, 22 ans, FDJ-Big-Mat Le Franc-Comtois ne devait pas prendre le départ du Tour de France mais se réserver pour la Vuelta en septembre. Vingtième et seizième du Dauphiné Libéré (2010 et 2011), ce pur grimpeur en était fort marri, déçu de ne pouvoir traverser sa Haute-Saône natale ni d'escalader le col du Grand Colombier, une nouveauté sur le Tour, sur lequel il avait pris son envol pendant le Tour de l'Ain 2011. A son avantage sur le dernier Tour de Suisse avec une cinquième place à Verbier en altitude (5e), ce bon vivant aura carte blanche pour aller chercher une étape au sein d'une équipe de baroudeurs. Julien Simon, 27 ans, Saur-Sojasun Le Breton n'est déjà plus un novice. Il est passé pro en 2008, mais il vient d'exploser cette année avec trois victoires, le Tour du Finistère et surtout deux étapes sur le toujours sélectif Tour de Catalogne. Au sprint, aux dépens du Colombien Uran et du Polonais Szmyd à Mansera et des Italiens Gavazzi et Cunego à Barcelone. Pro en 2008 au Crédit Agricole, le coureur d'Ille-et-Vilaine manquait cruellement de confiance en lui avant ces derniers mois même s'il avait empoché son premier succès pro en 2011 dans la Classica Ordizia devant deux pointures : Moreno et Rodriguez. Les premières étapes du Tour devraient lui convenir, plus spécialement dans les Ardennes. L'an passé, il avait fini 2e du Grand Prix de Wallonie, cette année, il a pris les 19e et 18e place de la Flèche Wallonne et de Liège-Bastogne-Liège. Arthur Vichot, FDJ-BIG Mat Vingt-et-unième de Liège-Bastogne-Liège en avril, le gamin a apporté à la FDJ son premier bouquet cette année dans le World Tour. Le Franc-Comtois s'est imposé en solitaire à Rumilly lors du Dauphiné Libéré, faussant habilement compagnie au groupe auquel il appartenait à sept kilomètres de la ligne, bien qu'en théorie, il en était le plus rapide. Il avait déjà manœuvré ainsi au Tour du Doubs en 2011. Petit cousin de Frédéric Vichot, pro dans les années 80 et vainqueur à deux reprises d'étapes sur le Tour, Arthur avait pourtant débuté la saison les quatre fers en l'air, victime d'une fracture de la clavicule lors de l'Etoile de Bessèges. Avant même de se faire une petite réputation en France, il avait retourné les foules dans l'hémisphère Sud en 2010. Tout juste pro, il avait été choisi comme mascotte par les internautes australiens lors du Tour Down Under. D'un de nos envoyés spéciaux à Liège, Matthias Rogier
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